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16/01/2014

Le cheval outil ou instructeur ? Le cheval a t'il le choix ?

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Il y a quelques jours, on m'a interrogé sur les questions suivantes :
"N'est-il pas égoïste d'utiliser les facultés "miroir" du cheval pour notre propre bien-être ?" "N'est ce pas notre devoir de tenir le cheval loin de nos tracas pour le préserver ?"
Ce sujet m'ayant moi-même interpellé pendant longtemps : "Quel est l'impact sur le cheval des interactions humain-cheval. S'il y en a un, peut-on l'imposer au cheval ? A quelles conditions ?", j'ai eu envie de vous partager ma réponse.

Sur ces sujets, pour avoir étudié plusieurs approches et pour avoir pratiqué avec Linda Kohanov, je me suis forgé ma propre conviction personnelle, mon propre ressenti. Et c'est d'ailleurs quand j'y suis arrivée que j'ai pu réellement me décider à aller plus loin. En aucun cas je n'aurais accepté d'adopter une pratique qui puisse nuire aux chevaux.

Comment répondre en quelques mots les plus factuels possibles, sachant que je pourrais aller beaucoup plus loin dans mon ressenti personnel :

1/ Un outil ou un Instructeur :  comment est considéré le cheval ?

Dans beaucoup d'approches dites d'"équicoaching" ou d'"équithérapie" ou d'"apprentissage facilité par les chevaux", le cheval est clairement considéré comme un outil.
Je ne partage pas cette position.
Une des réelles spécificités de l'approche développée par Linda Kohanov est que le cheval est considéré comme un être conscient à part entière, qu'il est réellement considéré comme l'Instructeur de ce qui se passe avec l'humain. Il est acteur, pas exécutant. Et l'"instructeur Eponaquest humain" lui n'est là que pour apporter le cadre, les moyens et mettre en place l'espace qui va permettre que les choses se passent. Qui va permettre que le cheval-instructeur s'exprime.

Et cela n'a rien à voir avec le fait d'utiliser le cheval comme un moyen, un outil, dans lequel l'instructeur humain organise, coordonne et traduit ce qui se passe.

Ce n'est pas simple à expliquer, à "démontrer" par écrit mais, selon moi, cela fait beaucoup de différence. L'impact sur le cheval, être sensible par excellence, est totalement différent.
 

2/ Le cheval a t'il le choix ?

Là aussi, ma position peut être surprenante mais je la ressens réellement. Les chevaux savent nous montrer s'ils ont envie de "faire ce travail" ou non. Ils savent dire "ce travail m'intéresse", ou "je n'ai pas du tout envie de faire ce travail", ou "j'ai très envie de travailler avec cet humain", ou encore "je ne suis pas en état de travailler aujourd'hui", etc etc etc". Très clairement. Et pour moi, il est de la responsabilité de l'instructeur humain de savoir lire ça et de le respecter.

Dans ce cadre, les chevaux ont le choix. Je dirais même plus qu'ils s'expriment même pour manifester ce qui les motive et leur fait du bien, ou pas. En tous cas c'est ce que je constate et c'est de cette manière que je fonctionne.
Il me semble important que l'instructeur se sente pour partie responsable de proposer au cheval des modalités qui vont lui permettre de gérer l'éventuel impact émotionnel répétitif que cela peut avoir sur lui : un cadre de vie lui permettant d'avoir une vie sociale et de l'espace de liberté pour être cheval, des fréquences et des natures d'interactions adaptées à la personnalité du cheval, et le respect des signaux de motivation ou de démotivation du cheval.
 

Enfin, je voudrais aussi signaler que si nous avons tendance à penser en 1er lieu aux impacts "négatifs" que pourraient avoir les interactions avec les humains sur le cheval, il faut aussi penser qu'il peut y avoir des impacts positifs. En particulier quand nous laissons un espace de choix pour le cheval. Ce qui est le cas normalement dans l'approche Eponaquest. J'ai personnellement constaté des états de mieux-être chez des chevaux qui n'aimaient pas leur travail d'équitation mais qui se sentaient valorisés et reconnus dans ce travail de développement personnel ou de leadership, des états physiques aussi de mieux être (meilleure forme, meilleure motivation, meilleure énergie, etc) après des interactions avec des humains, etc. L'interaction humain-cheval, si elle peut être un soin pour l'humain, peut aussi être un soin pour le cheval. Et en aucun cas je ne parle là d'antropomorphisme.
 

Voilà, je livre ce partage avec sincérité et plaisir, sur ce sujet qui m'apparaît essentiel dans ma pratique.
Et je suis intéressée par vos retours sur ce sujet !


Très belle journée à tous,
A très bientôt pour le programme des stages 2014
Carole
www.lepouvoirdeschevaux.com

Commentaires

Excellente lecture, merci beaucoup ! ! !

Écrit par : site de paris sportif | 27/05/2014

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