20/01/2018
Je ne veux plus me "cramer", je veux me détendre, comme en vacances.
J'ai le plaisir de publier ce nouveau témoignage d'Anne-Laure, sur le burn out et ses conséquences.
Merci Anne-Laure de partager votre expérience.
Merci Anne-Laure de partager votre expérience.
Carole
« Mes vacances dans la tête d’un cheval »
J’ai fait ma deuxième séance avec Carole et Caustico. J'avais demandé de travailler sur mes peurs.
Ce que j’ai appris :
- A deux c’est plus facile ! On se soutient l’un l’autre et ça fait du bien.
Je réalise que je n’ose pas demander de l’aide dans ma vie. - À me respecter dans le seuil maximum d’une émotion négative. Parce que j’ai vu ce qu’il se passe quand on ne le fait pas, on se crame ! D’où le burn out...
- À oser vivre cette émotion négative en sécurité, sans se cramer, s’y confronter au lieu de la fuir car en la fuyant on ne fait que la renforcer.
- À m’autoriser à être moi même (en boudant en public si nécessaire).
- À prendre soin de moi et m’accorder des moments qui me ressourcent...
Et je sais par expérience que la leçon va continuer pendant des semaines dans ma tête.
Donc, j’avais demandé de travailler sur mes peurs ; vaste programme car mon burn out encore récent a fait que j’ai à peu près peur de tout, tout le temps.
Je suis en hyper vigilance et je souffre de douleurs musculaires liées à mon état de tension permanent. Et évidemment cela me crée également un état de fatigue.
Carole m’explique à nouveau comment fonctionnent les émotions, à quoi elles servent, ce qu’on peut (doit) en faire.
Elle respecte mon stress en prenant volontairement des exemples autres que la peur dans un premier temps.
Puis on en vient à la peur ! Et la nuance entre une peur extrinséque (j’ai peur de quelque chose qui représente un danger hypothétique ou réel) et une peur intrinsèque que nous appellerons « vulnérabilité » et qui vient du Soi.
Je fais le lien immédiatement avec mon ressenti, je souffre en effet d’une vulnérabilité. Faut dire que mon Ego et ma confiance en moi sont partis en vacances depuis bien 2 ans et qu'ils n’étaient déjà pas très performants avant mon burn out.
J’explique aussi à Carole que mon burn out avait éteint mes émotions et affaibli mon corps. Depuis environ deux mois, mon corps semble bien vouloir m’écouter à nouveau et mes émotions sont revenues mais très fort.
Et, parmi ce flots d’émotions fortes, il y a cette peur, terreur, qui je le sens bien me fait revivre un gros traumatisme que j’ai vécu il y a 20 ans...
A croire que mon cerveau pour se protéger avait mis un couvercle fermé hermétiquement pendant tout ce temps et que là il s’autorise (à mon insu) à laisser sortir le diablotin de sa boîte. Et il me fait peur ce diablotin !!!
Bon ! Et au milieu de tout ça qu’en pense Caustico ?
Carole me propose de travailler ma « vulnérabilité » avec Caustico... youpi ! Je m’imagine bien un cheval de 500 kgs me foncer dessus, voire m’écrabouiller juste sans faire exprès... parce qu’il ne me voit pas... (ah oui j’ai oublié de dire que je me sens parfois comme morte vivante).
Ouf ! Respirons un coup ! Carole et Caustico me respectent et sont bienveillants...
Alors les exercices en binôme, Caustico 500kgs à ma droite et moi 60 kgs à gauche, consistent à passer ensemble des obstacles successifs en s’entraidant, en respectant nos limites propres ainsi que celles de notre binôme.
En théorie ça va !
Je retrouve Caustico, je lui dis bonjour, il semble me reconnaître ou en tout cas il est d’un abord beaucoup plus facile que la première fois. Je le caresse, tâte ses muscles puissants (déformation professionnelle de Kiné) puis nous allons sur notre terrain d’entrainement pour muscler notre capacité à gérer le niveau de peur, de vulnérabilité.
L’idée étant que en dessous de 2/10 on ne travaille pas car c’est la zone de confort et au dessus de 7/10, ben on se crame et on ne se respecte pas.
Sur place après un petit essai de marche guidée côte à côte Caustico et moi, nous nous plaçons au point de départ des exercices... (ce petit instant où une part de soi dit : « mais qu’est ce que je fais là ! »).
Carole m’aide à me connecter à mon ressenti interne, je ferme les yeux, j’ai la gorge serrée et un peu mal au ventre, je perçois même un léger tremblement de tout mon corps. Elle me demande ce que je pourrais faire pour être mieux et spontanément je lui ai dis que je voulais "bouder" ! lol, alors elle a pris Caustico avec elle pour me laisser bouder un peu... très rapidement, enfin je crois, je dis que c’est ok pour moi, j’ai fini de bouder, on peut travailler.
Je reste concentrée sur chaque exercice, attentive à moi et à Caustico pour qui je sens que ce n’est pas facile non plus.
Parfois je nous arrête car je me sens mal, je respire un grand coup, je parle à Caustico pour lui expliquer, et quand c’est ok pour nous on repart...
Parfois c’est Caustico qui s’arrête tête un peu basse d’un air de dire NON ! Je fais 500kgs et je ne bougerai plus d’un centimètre Na ! Alors je respire profondément, j’explique à Caustico ce que nous devons faire, je lui demande ce qui ne va pas et nous trouvons le courage de continuer le parcours... l’expérience se prolonge, nous prenons confiance et ça commence à être agréable. Je sens vraiment les moments où il m’aide et j’espère que j’arrive à l’aider aussi. On dirait qu’on communique par télépathie, je sens son épaule contre la mienne, sa chaleur, sa bouche qui vient me toucher par instant d’un air de dire c’est bon on peut le faire !
Et nous terminons victorieusement nos exercices.
Ouf ! Un peu fatiguée mais tellement heureuse!
Merci Carole,
Merci Caustico, on est trop forts !!!"
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